VAGUE PERSONNE (AOÛT 2009)

Je cherche, j'imagine, j'espère et j'invente, en vain,  des roublardises sur la profondeur et la cohérence des actes et des êtres correspondant à mes semblables et parfois à mes contraires. Je tisse autour de moi comme le tissus d'une voile ornant mon navire pour empêcher l'autre de m'envahir. Mon désire n'est pas de m'éloigner de la vague, au contraire, je cherche et  souhaite le souffle du vent qu'elle laisse derrière elle comme une traînée de poudre. Trace de sa présence dans mon espace à la fois enivrante et effervescente, comme un brouillard qu'elle expose pour le plaisir de l'intrigue. À certains moments, lorsque ma compréhension aborde les repères de la folie et que le brouillard devient trop dense, je fuis. Je prends le large pour vaincre l'incertitude et le doute d'une éventuelle impasse; pour voir la lueur à travers la simplicité. Le moment de ce recul m'apaise. Le temps suit sa ligne et je me hisse au plus haut sommet de la vague comme à sa base où elle repose sa fougue.  Je m'y perd, je m'y retrouve et j'y reste parfois l'espace d'un instant. Là où tout meurt et où rien n'est possible. Quelques minutes à quelques jours peuvent suffirent au milieux de nul part entre ciel et mer pour saisir toute la signification et la profondeur de l'espace qui s'est installé entre moi et l'autre. Devant d'autres courants, une éternité dans l'abysse terrestre peut être insuffisante à la découverte de la profondeur humaine et au sens de celle-ci... Rien n'est toujours précis ou vague, mais la navigation peut dévoiler plusieurs délices et caprices unissant les êtres d'eau, de feu et de poussière que nous sommes.

Isabelle Ivahna H

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