Non criminellement responsable

J'en ai ma tasse de thé, pour m'exprimer avec d'acceptables propos, de l'article 16 de notre cher code criminel. Foutaise qu'est la réalité et la connection ou deconnection avec celle-ci. Je divague ici de la réalité parce que l'article 16 mentionne plutôt le fait d'être atteint de troubles mentaux qui rend la personne incapable de juger de la nature et de la qualité de l’acte ou de l’omission, ou de savoir que l’acte ou l’omission était mauvais. Incapable de juger, manquer de jugement pour moi est aussi vague que d'être conscient de la réalité qui se déroule devant les yeux de l'acteur. Je parlerai donc de réalité tout en étant consciente de votre critique. La réalité en soi est un concept bien relatif comme la bonté humaine ou la maladie mentale. Quand quelqu'un quitte la réalité qui est celle de la majorité pour entrer dans la sienne, celle-ci est aussi bien réelle pour cet être en complète distorsion de la réalité de la majorité. C'est ce que l'on pourrait qualifier de maladie mentale. Le problème en ce qui me concerne c'est que l'on reste nous même dans notre propre réalité avec nos propres valeurs pour juger cette personne aux instincts certes maléfiques, mais pas nécessairement inconsciente. Parce que incroyable pour les yeux et les valeurs que nous avons, que quelqu'un puisse agir ainsi dans un état normal, ne veut pas dire impossible. Il faut, à mon avis, se placer dans son état d'esprit dans son monde avec ses propres valeurs comme accusé. L'être humain a besoin en général de se protéger de sa propre image négative et de ses possibles inclinaisons au mal. La personne elle même qui a agit s'est peut être personnellement mis des barrières à sa capacité d'analyse pour l'espace d'un moment et ainsi donner une raison à son délire et ses instincts. L'auto satisfaction face à la douleur de l'autre fait peur a l'être humain socialisé que nous sommes. Et c'est bien ainsi! Par contre, quand vient le moment de réaliser qu'il existe de réels êtres humains munis d'intelligence et capables de pareils horreurs, ils se disent que c'est impossible et que cet être n'était pas conscient de ce qu'il faisait.  C'est normal de vouloir se protéger de cette réalité accablante, mais une réflexion sociale sur le sujet s'impose. Vous punissez vos enfants que vous considérez inconscients pour réprimer en eux les bas instincts de manipulation et vous libérer des meurtriers conscients ou pas de leurs gestes? Je suis dépassée par cette inconscience. Ceux qui ne sont pas dans la réalité ce sont ceux qui sont pour cette article 16 du code criminel dans l'état actuel de notre système de santé dans sa sphère psychiatrique. Mes propos seraient peut être différents avec une appellation différente et un système adapté pour leur cas. Dans l'état actuelle des choses, notre système de santé manque de ressources, de places et donc de suivi auprès de ces personnes. Et peut on réellement refaire leur système de pensées de réaction et d'interaction avec eux et les autres? Je m'attends certes plusieurs critiques logiques matérialistes ou sentimentales de votre part. Mais ce court texte se veut teinté d'opinion et n'est en rien scientifique. Une simple divagation laissant aller ma frustration envers le système de justice canadien! Au diable la positivité en ce sens. Je suis déçue et ce système me concerne comme citoyenne et professionnelle formée! Je crois qu'une prise de conscience sociale et des choix de société sont à envisager pour rectifier le tir et se sentir représenté par notre propre système juridique. Certaines manifestations se font lorsque l'argent est en jeux, mais ici c'est les valeurs sociales qui le sont. Certes pas payant individuellement et c'est pourquoi on voit personne manifester devant les bureaux du ministère de la justice à cet effet. Laissez moi le droit de rêver.

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