Le leurre du temps
Le
leurre du temps
Le
temps passe, nous nous retranchons derrière les actualités, les réseaux
sociaux, le drame des autres en le vivant comme s’il était le nôtre. Pire
encore, nous nous dissimulons derrière nos peurs comme si elles étaient
nouvelles et qu’elles allaient disparaître une fois la crise passée. En fait,
comme avant la crise, le temps passe et se ressemble pour plusieurs, parce
qu’ils se sont fixés dans le temps en se permettant quelques futiles évasions faisant
acte d’exaltation. L’enfermement entre les murs matérialisés ne fait qu’accentuer
la situation d’avant.
La
perte des habitudes du quotidien déstabilise et nous croyons direct à la
catastrophe, mais si ce moment particulier était plutôt le point de départ
d’une prise de conscience individuelle et collective ; le souffle effréné sortant
avec le bouchon du champagne. C’est ainsi que j’ai décidé d’envisager ce
moment ; faire de la torpeur autour de moi et en moi un leitmotiv pour
retirer la loupe à travers laquelle je regarde mon quotidien. Nous considérons
à tort notre vie comme immuable et il est temps de relativiser cette prison.
Nous voulons être éternel, ainsi nous transposons ce concept dans l’invariabilité
de nos vies. Cette valorisation de la constance, nous l’appliquons à nos
relations, nos engagements, notre vie professionnelle et nos pensées. Ainsi
nous nous croyons actuellement enfermé dans le présent, mais en fait, c’est
notre propre pensée qui construit les murs autour de nous.
Ce
que j’ai compris avec ce moment d’arrêt, c’est que malgré mon désir d’évoluer,
je crée quand même des situations de cristallisation dans lesquelles je
m’enferme et que j’appelle une inébranlable détermination. Je crois être persévérante
en attendant d’atteindre mes objectifs, car ce que la société m’a enseigné,
c’est qu’il faut souffrir sur le chemin de la réussite. Une fois de plus, je ne
sais pas si j’ai raison ou tort, car je ne crois pas en la vérité suprême, mais
je sais que changer les lunettes à travers lesquelles nous regardons est un pas
vers une nouvelle zone et donc un pas empreint de la fraîcheur du commencement
d’une existence.
Le
changement fait peur, mais suivre le chemin de ses peurs permet d’en
reconstruire le pavé. Puisque nous somme de passage et en constante évolution,
je crois que nous devons faire du présent une réussite et non pas un chemin
vers la réussite. Construire notre vie sur des peurs est le résultat le plus
probant et immédiat de ces peurs. Prendre le risque de se découvrir soi-même
commence par une réflexion.
N’attendez
pas d’atteindre vos objectifs, faites de votre présent cet objectif.
Isa
Ivahna H
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