Question à la con !

Pourquoi ais-je cessé de poser des questions à autrui? Et le sens du mot question, dans le présent contexte, représente toute interrogation fondamentale sur l'avenir, les intentions de l'autre face à ma propre personne ou le pourquoi du pourquoi demandant une longue réflexion et une ouverture à l'autre. Je me suis longuement "questionné" sur la question! Car je me permets ce type de questionnement que l'on se soumet à soi-même. Je dirais même que je le glorifie. Je suis parfois étrangère à moi même, mais dans le but d'évoluer personnellement. Voici donc ma réflexion sur l'inutilité de questionner l'autre pour assouvir ses propres peurs.

Le fait de poser des questions implique un espoir face à l'autre. Dans ce contexte, l'autre est assez significatif pour occasionner une angoisse menant au questionnement du passé, du présent et de l'avenir.  Cette imposition, d'autant plus si elle est faite en face à face, représente une pression. Une situation qui est, plus souvent qu'autrement, inconfortable et qui dévoile beaucoup plus de vulnérabilité qu'il ne le faut. Face à ce dévoilement d'intérêt, inconsciemment l'interlocuteur sait qu'il est soumis à des attentes. Que l'autre s'est imaginé la réponse parfaite. Ce qui lui fait vivre une certaine angoisse. On se retrouve ainsi en présence de la double angoisse de devoir et de vouloir. Et il y a, entre ces deux stress existentiels, toutes les variantes de la perception.  L'autre voit peut-être  les choses différemment, mais il n'y trouve pas moins son compte. La peur d'y perdre ses avantages modifie et influence sa réponse! Au final, la réponse obtenue sera un mélange de peur, de perception et de création. Qui veut, réellement, d'une réponse maquillée?

La question en soi est un test que l'on fait passer à l'autre et l'imposition à soi même d'une pression inutile. La réponse sera jamais exactement ce que l'on veut et l'autre ne dira jamais réellement sa pensée par peur de perdre le signifiant de la relation pour son être. 

À quoi bon jouer la comédie et se retirer le plaisir d'espérer et de savourer! Suite à cette réflexion, Est-ce que je veux vraiment savoir? N'est-il pas plus agréable de savourer en se laissant porter par les rêves et l'espoir. 

Ce jour où j'ai perdu au jeux des questions, j'ai cessé d'user de cette pièce du puzzle inutile. Ce n'est certes pas par désintéressement ou vanité, mais par vérité et évasion dans le monde de l'imaginaire.
 
Isa Ivahna H 
(réflexion évolutive) 
Sep 2016

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