La perte

Les pertes sont multiples, matérielles ou immatérielles, mais dans sa signification, qui m'est bien personnelle, les pertes sont la conséquence d'un départ vers un ailleurs, inaccessible momentanément ou irrémédiablement, d'une être qui éclairci une part des nuages du fatidique ciel couvert de la fade réalité humaine. La perte impose l'absence de ce rayon de soleil que l'on voit disparaître jusqu'à la vision de ses couleurs qui percent le ciel. Comme si un pied de vent venait nous saluer juste avant le coucher du soleil. Ce qui rend la perte dramatique c'est l'ignorance de son retour ou même la possibilité de son oublie et de sa substitution. Vient, après la nuit, l'imposante symphonie de sa création. Inspiration parfois bien involontaire de l'être qui part et parfois bien orchestré note par note pour retentir davantage de notre oreille jusqu'à notre poitrine. Peu importe le processus de création, l'œuvre qu'est la perte crée, à son tour, son lot d'émotions. Tel une symphonie elle a un esprit bien particulier d'un sentiment recherché. Une sonorité qui était particulière et pouvait en elle-même provoquer des plus élogieux sentiments jusqu'au plus basses insultes. Un enchaînement de portées qui faisaient le pont entre le vide et la plénitude. La perte retenti le silence jusqu'à la souffrance de l'absence, mais tout le monde sait qu'une nouvelle mélodie apporte le réconfort et le retour des éclaircies. Vient seulement l'amnésie au même moment que la noirceur. Et l'éclaircie simultanément au balbutiements de la nouvelle saison. La perte est comme une portée que l'on doit apprendre à jouer.
Isabelle Ivahna H 
Novembre 2015 

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